Différentes postures de méditation à explorer

Difficile de calmer le mental quand notre dos nous fait la vie dure, qu’on a une jambe engourdie, de la difficulté à bien respirer ou les chevilles qui crient au secours. Bien que la pratique de la méditation nous apprenne l’équanimité – l’égalité d’âme face au confort et à l’inconfort – la première « règle » du yoga est ahimsa – la douceur ou la non-violence.

C’est pourquoi nous avons choisi de vous proposer plusieurs postures de méditation. Nous vous invitons à les explorer et trouver celle qui fonctionne le mieux pour vous. Comment savoir que votre posture de méditation est adéquate? Voici quelques indices:

Votre dos est long.
Vous ne vous sentez pas crispé (pensez hanches, genoux, épaules, mâchoires).
Vous pouvez respirer facilement et profondément.

1. Sukhasana – Posture « facile »

C’est la posture assise la plus courante, que l’on appelle aussi la posture du tailleur. Elle consiste à s’asseoir directement au sol avec les jambes croisées une devant l’autre.

Bien que son nom sanskrit se traduise par « posture facile » ou « posture douce », cela ne fait pas d’elle une posture accessible à tous les corps. Heureusement, il existe plusieurs moyens de l’adapter. Si le bas de votre dos s’arrondit ou que vous ressentez un inconfort dans le bas de votre dos, vos genoux ou vos hanches lorsque vous êtes dans cette assise, nous vous recommandons d’essayer l’une des alternatives ci-dessous et voir celle qui vous convient le mieux.

Note : Pour un confort optimal, assurez-vous d’être assis sur le rebord de la couverture, du bloc ou du traversin. Seul les ischions (os des fesses) devraient être en contact avec l’accessoire.

 

2. Virasana – Posture du héros

La posture du héros est une posture de méditation qui favorise grandement la sensation de longueur dans la colonne vertébrale. Pour vous y installez, placez-vous à genoux et assoyez-vous sur vos talons.

Si vos genoux sont sensibles au contact avec le sol, n’hésitez pas à placer une épaisseur de couverture sous vous jambes (genoux, tibias et dessus des pieds supportées). Si ce sont vos chevilles qui ne sont pas heureuses dans cette postures, placez une ou deux épaisseurs de couverture sous vos tibias en laissant les pieds dépasser derrière la couverture (chevilles supportées, dessus des pieds dans le vide ou sur le plancher).

Si cette posture génère de la douleur dans les genoux ou dans les hanches, on peut la modifier en ajoutant un support sous les fessiers (bloc, traversin, banc de méditation). Cette modification diminue la flexion dans les hanches et la pression tension pouvant être générée sur les genoux.

Bien entendu, il est toujours possible de combiner plusieurs modifications (ex : s’asseoir sur un bloc ET mettre un couverture sous les jambes).

3. Adossé au mur

Votre dos vous tiraille et vous avez du mal à maintenir la colonne vertébrale droite? Dans ce cas, s’adosser à un mur peut être une bonne option. Si vous faites ce choix, essayez de coller le plus possible l’arrière de votre bassin au mur. N’hésitez pas à utiliser le support d’un bloc, d’un traversin, d’une couverture ou d’une combinaison de ces derniers.

Si vous n’êtes pas confortable avez les jambes croisées, vous pouvez les allonger devant vous et placer une couverture roulée sous vos genoux.

4. Assis sur une chaise

Pour toutes sortes de raisons, certaines personnes ne sont pas confortables au sol ou rencontrent des difficultés à s’y rendre et se relever. Est-ce que cela fait d’eux des mauvais méditants pour autant? Bien sûr que non! Il est tout à fait possible de bien méditer en étant assis sur une chaise.

Idéalement, trouvez-vous une chaise dont le siège est assez ferme et dont la hauteur vous permet d’avoir les pieds bien en contact avec le sol. Allongez votre dos et, si possible, décollez-vous du dossier. Déposez vos mains comme ça vous vient.

En conclusion

Chaque corps est différent. Nous ne pouvons arriver à notre méditation autrement que tel que nous sommes. L’important lorsque l’on médite est de trouver la posture qui fonctionne pour soi à ce moment précis. C’est un très bon exercice de connaissance de soi, d’apprivoisement et de respect de ses limites. Si on est trop rigide, le corps nous distrait. Si on est trop confortable, on s’endort. Comme dans tout, le secret est dans l’équilibre.